Une maison sur un terrain en pente, c'est possible ?

Difficile de trouver le terrain idéal pour sa future maison ! Parfois, il faut s’accommoder d’un terrain en pente, alors qu’il serait tellement plus simple de faire construire sur un terrain plat. Le prix du foncier et la rareté des terrains dans certaines zones tendues imposent leurs contraintes. Heureusement, les solutions techniques existent et un terrain pentu n’est pas forcément un obstacle. Une bonne implantation du bâti ainsi qu’une conception astucieuse de la maison peuvent même permettre de transformer en atout ce qui semblait à l’origine un handicap.

Quels sont les risques de ce type de construction ? Que dit la loi ? Quels types de constructions peut-on implanter sur un terrain en pente ? C’est ce que nous allons voir ci-dessous.

Risques spécifiques à une construction sur terrain en pente

La construction d’une maison sur un terrain en pente est soumise aux mêmes règles légales que les autres constructions neuves. Il faut donc avant tout déposer une demande de permis de construire en mairie.

Le dossier comprendra différents documents techniques, comme une étude géologique du sol et la présentation des travaux prévue dans le cadre du permis.

L’acceptation du projet dépend des règles fixées par le PLU, le plan local d’urbanisme. Si ce dernier prévoit d’accorder les autorisations pour la construction sur un terrain en pente, le projet est possible. En fonction du zonage communal, il peut cependant être nécessaire de respecter les contraintes précisées dans le PLU.

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Quelles constructions pour un terrain en pente ?

Les architectes et concepteurs de maison proposent principalement trois types de constructions sur un terrain en pente. Selon la configuration de la parcelle, on optera pour une construction en gradins, une construction encastrée ou encore une construction dite “en belvédère”. L’implantation du bâti en gradins, encore appelée en cascade, consiste à créer différents niveaux ou demi-niveaux qui viennent épouser l’inclinaison de la pente. Il faut imaginer cette solution comme l’aménagement des cultures en terrasses dans les zones pentues. L’avantage de cette solution est qu’elle respecte pleinement le relief du terrain et nécessite peu de travaux de terrassement, à l’exception, bien sûr, de ceux réalisés pour toute maison. Le principal inconvénient consiste, quant à lui, à complexifier la circulation entre les pièces, puisque la maison a plusieurs niveaux.

Dans la construction encastrée, la maison est insérée dans la pente, ce qui contribue à une bonne isolation thermique. On comprend aisément que le revers de la médaille est le nombre réduit de fenêtres et les contraintes pesant sur leur emplacement. Par ailleurs, la construction en encastrement demande d’importants travaux de terrassement, puisqu’il faut creuser la pente. De plus, il existe un risque important de pénétration d’humidité dans la partie enterrée de la maison.

Dernière solution, la construction en belvédère utilise des pilotis. Elle ne déforme quasiment pas le terrain, mais nécessite d’avoir recours à un architecte et des entreprises qui maîtrisent les technologies du système porteur de la construction. Les travaux d’aménagement peuvent être importants, dans la mesure où il faut prévoir les accès à la maison. De plus, ce type de construction n’est pas toujours autorisée dans les PLU car elle ne s’insère pas bien dans le paysage.

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